les 100 ans de ma BSA 557cc de 1913
– 1913 – 2013 -
les 100 ans de ma BSA 557 cc – 4 1/2 HP
appelée à l’époque « la locomotive de la route »
C’est en 1990 que l’histoire entre elle et moi a commencée. Un jour, je passe à Sorgues dire bonjour à Roger Gleize, il me dit, tu t’appelle jean Gautier : « bè tu tombe bien », viens voir, j’ai une moto qui va te plaire, on va dans sa cour, il me montre une moto avec un badge de réservoir sur lequel est inscrit « J.Gautier- Motos – Bourgoin ».
Roger n’étant pas vendeur, il accepte de me l’échanger contre un vélo Terrot des années 30 trouvé à la décharge de Sénas. Ce qui m’intéressait le plus sur cette moto, c’était son moteur BSA d’avant la première guerre mondiale quant à la partie cycle, elle nous était inconue à tous les deux.. Arrivé à la maison je fais des recherches sur ce « J.Gautier à Bourgoin » je trouve le téléphone d’un garage Gautier, j’appelle et je tombe sur son petit fils, qui a toujours un garage moto à Bourgoin. Il m’apprend que le J n’est pas Jean mais Jacques Gautier, c’était son Grand-père qui avait un garage moto, il m’appris qu’à la libération manquant de matières premières, il assemblait des motos avec ce qui lui tombait sous la main. Chose courante à cette époque de vaches maigres et de restrictions. à en croire la photo ci dessous, il en a fait plusieurs Quelques jours plus tard, un copain me téléphone, ayant appris mon échange (il connaissait la moto) il était intérrésé par la partie cycle de cette moto étant, à son avis, de marque Motosacoche qu’il recherchait depuis longtemps, je lui propose donc un nouvel échange contre un cadre de BSA 1913 qu’il possédait et qui correspondait à mon moteur. C’est comme cela que je me suis retrouvé avec un cadre et un moteur de BSA de 1913, il manquait juste quelques bricoles vite retrouvées à l’époque. Depuis il s’est passé beaucoup de chose avec cette moto, la vieille Anglaise ne m’a pas fait de cadeau, la garce n’aime pas beaucoup la chaleur, j’en suis à mon quatrième moteur, tous cassés à cause de coup de chaud, et pour cause, piston, segments, cylindre et culasse, tout est en en fonte.
Quand je suis à son guidon, j’aime dire que je suis sur une autre planète, j’ai toujours une pensée pour les conducteurs de l’époque, que ce soit sur le front pendant la guerre de 14-18 servant d’estafette aux soldats Anglais,
ou en compétition, car se sont des motos identiques qui ont courues, comme par exemple le grand prix de France des Motocyclettes, sur le « circuit de Fontainebleau » en 1913 avec de grands pilotes comme Fenn, Fay ou Isodi en catégorie solo et Delauné et Berger en catégorie side-cars.
Ci dessous la photocopie de la couverture du premier Moto-Revue du 20 juin 1913
le pilote c’ est ISODI sur BSA 500cc.
il leur en fallait bien du courage pour rouler avec de telles motocyclettes, il faut savoir qu’à la première petite pluie la courroie se met à patiner et la moto fait du sur-place, la généralisation de la transmission par chaine a été une très grande avancée, en route il faut constamment jouer avec la vis de réglage du gicleur principal qui se trouve à deux doigts de la bougie (sans antiparasite bien sûr), je me suis déjà pris quelques châtaignes en roulant, ça te cascaille le neurone, et surtout, ne pas oublier la pompe à huile, elle se trouve sur le réservoir qui est en deux parties, une d’essence et l’autre d’huile, c’est le seul graissage du moteur, de temps en temps un petit coup de pompette et le moteur tourne nettement mieux.

La Pompe à huile.

Le carburateur avec sa vis de réglage du gicleur

le phare à acétylène.

le feu arrière lui aussi à acétylène
Pour le phare L’acétylène, c’est simple, il faut mettre du carbure en bas du bidon situé derrière le phare et de l’eau en haut, ensuite ouvrir le petit robinet qui règle le goute à goute, l’eau coule sur le carbure qui par réaction produit un gaz (acétylène) ce gaz est conduit par un tuyau vers le phare avant et le feu arrière, ensuite il faut ouvrir le phare par devant et allumer le gaz qui sort par un bec en céramique et là ou ça marche ou tu te fais péter la gueule, le plus simple, c’est de ne pas rouler la nuit, ni par temps de pluie.
Le freinage, alors là, il faut voir les photos, ça se passe de commentaire, ça fait un grand bruit de ferraille, mais, ça ne freine absolument pas.
Finalement il n’y a que la trompette qui pose pas de problème, si ce n’est que, à « très haute vitesse » il y a de l’air qui rentre dans la poire, qui se gonfle et là, çà ne marche plus, dans ce cas il n’y a plus qu’a crier très fort où faire de grands gestes, en principe ça marche.
- Les freins arrière et avant sur poulie gente,
A signaler également la précision des réglages fournie par le constructeur, par exemple pour régler l’avance, la bélugue (l’étincelle pour les Parisiens) doit se produire » un peu avant le point mort haut « , manquent pas d’humour « les Rosbifs ».
- le village de Banon vue du poste de pilotage.

Version side-car en osier, on comprend pourquoi on a appelé ça, un panier

Mariage de ma fille ainée Élodie.

Mariage de la fille de Jef, le panier et un gloria refabriqué d’après un modèle d’époque.
- Tournage d’une émission de télé à Cassis, dans le panier Éveline Leclerc, avec vue plongeante sur le décolleté, (le casque est de Bruno Clavel).
Jean Gautier